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Mort de Charles Aznavour : ces amis qui lui ont tourné le dos quand il a eu des problèmes avec le fisc

Accusé de fraude fiscale sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing – il obtint un non lieu par la suite -, Charles Aznavour, qui vient de mourir à l’âge de 94 ans, avait vu ceux qu’il invitait régulièrement chez lui, en grand seigneur, lui tourner le dos. Il ne l’avait jamais oublié.

Bien avant les Alain Delon, Gérard Depardieu, Johnny Hallyday, pour ne citer qu’eux, Charles Aznavour, qui vient de mourir dans sa propriété de Mouriès, fut un des premiers à quitter la France pour des raisons fiscales :J’ai répété mille fois que je n’étais pas parti, on m’a poussé dehors. Tout cela pour une affaire qui s’est soldée par un non-lieu. On aurait dû me blanchir, on ne l’a pas fait, me montrant du doigt au contraire. Charles Aznavour revenait régulièrement sur cette affaire de fraude fiscale qui l’avait tant meurtri dans les années soixante-dix-quatre-vingt. Ce que l’on avait raconté n’était pas vrai, insistait-il. Et ce qui m’a coûté cher ce sont les avocats“.

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Mais ce qui a surtout pesé à Charles Aznavour alors, c’est la déception de voir tous ces soit-disants amis, qu’avec sa femme Ulla il recevait avec cette générosité orientale dont il était capable, lui tourner le dos. “Avant, chez moi, je faisais table ouverte, avait-il confié à Gala, il y a quelques années. On n’était jamais moins de quatorze à table. J’ai reçu tout le métier ! Mais quand j’ai eu mes ennuis (tous ses avoirs avaient été bloqués, ndlr), j’ai compris. Il y a ceux qui sont restés, ceux qui me proposaient leur aide même s’ils n’avaient pas grand-chose, et les autres.” Charles Aznavour ajoutait : “Quand vous pensez que ma propre maison de disques ne s’est pas inquiétée de savoir si j’avais de quoi nourrir mes enfants… C’est là que j’ai écrit Mon ami mon Judas.

Parmi ceux qui sont restés, Charles Aznavour citait volontiers Fred Mella, le soliste des Compagnons de la chanson, Ted Lapidus, Philippe Clay… “Mais la plupart ne sont pas connus“, précisait-il. On avait pu le constater lors d’un voyage bouleversant en Arménie. C’était après les tremblements de terre. Le chanteur qui était un soutien financier précieux pour son pays (il y finançait notamment un orphelinat) venait y chanter pour la première fois. Pour l’occasion, il avait affrété un avion juste pour ses amis. La plupart étaient Arméniens, tous étaient anonymes, mais ils formaient avec lui un clan aussi soudé que joyeux, dont on devinait au premier coup d’œil qu’entre eux, c’était à la vie à la mort depuis longtemps.

Crédits photos : Sipa

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