Aux Etats-Unis, les autorités sanitaires s’inquiètent de la hausse des épidémies de cryptosporidiose, une maladie diarrhéique potentiellement grave transmise le plus souvent après une exposition à l’eau des piscines.
7 465 : c’est le nombre de cas de cryptosporidiose recensés aux Etats-Unis entre 2009 et 2017. Une
maladie diarrhéique potentiellement grave en recrudescence – +13% chaque année -, causée le plus souvent par une exposition à des parasites fécaux dans les piscines, alertent les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies dans une étude parue le 28 juin 2019.
287 hospitalisations et un décèsAu cours de cette période, les
cryptosporidies (ou Cryptosporidium de son nom scientifique) ont entraîné pas moins de 444 épidémies à travers les Etats-Unis, ce qui fait de ces parasites la première cause d’épidémies de diarrhée liées à l’eau outre-Atlantique. Au total, 287 personnes infectées ont été hospitalisées, et un mort est à déplorer.Dans 35% des cas, l’infection est due à l’ingestion d’eau de piscine contaminée, les cryptosporidies étant extrêmement résistantes au chlore. La cryptosporidiose peut également s’attraper par contact avec le bétail (15%) ou des personnes infectées notamment dans les services de garde d’enfants (crèches, garderie) où il y a une grande proximité (13%). Elle provoque une diarrhée aqueuse profuse, accompagnée de crampes abdominales, qui peut durer jusqu’à trois semaines chez les personnes saines. Si elle guérit spontanément dans ce cas, elle peut être mortelle chez les sujets immunodéprimés et nécessite alors un traitement médicamenteux immédiat.Une bonne hygiène primordiale pour prévenir les infectionsAfin de prévenir ces risques au maximum, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies recommande aux petites et grands de ne pas aller à la piscine ou dans les services de garde d’enfants en cas de diarrhée et d’attendre deux semaines supplémentaires après la résolution des symptômes. Ils soulignent également l’importance d’une bonne hygiène : bien se laver les mains après être allé aux toilettes, avoir changé des couches ou après contact avec un animal ou une personne malade. Pour les jeunes enfants, les femmes enceintes et les sujets immunodéprimés, il est par ailleurs recommandé de préférer la consommation d’aliments pasteurisés, le risque d’infection étant plus élevé après l’ingestion de produits non pasteurisés. Les autorités sanitaires américaines sont actuellement en train de développer le
CryptoNet, un système qui permettra de mieux traquer les cryptosporidies et ainsi comprendre comment ces parasites se propagent pour limiter davantage les épidémies.