Santé publique France a enregistré 692 nouvelles contaminations le 2 juin et 617 le 3 juin, contre seulement 155 et 148 cas entre le 31 mai et le 1er juin. Est-ce le signe que depuis la phase 2 du déconfinement, l’épidémie reprend de plus belle ? Non, si l’on joint ce taux à celui qui représente le nombre de personnes testées depuis le déconfinement.
Sommaire
- Des dépistages plus systématiques depuis le 2 juin
148 nouveaux cas d’infection au coronavirus du Covid-19 ont été enregistrés par Santé publique France le 1er juin. Entre le 2 et le 3 juin, ces chiffres se sont multipliés par 4 (4,2 et 4,7 pour être exact) : 692 nouvelles contaminations le 2 juin et 617 le 3 juin. Cette hausse arrive en même temps que le début de
la phase 2 du déconfinement qui a permis notamment la liberté de circulation et
la reprise scolaire à 100%. Pourtant, elle n’est pas le signe que l’épidémie reprend. Celle-ci reste “contrôlée”,
comme l’avait annoncé le 5 juin au micro de France Inter, Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique.“Les mesures de confinement mises en application du 17 mars au 11 mai 2020, associées aux gestes barrière (
port du masque,
distanciation physique, le lavage des mains, etc.) ont fortement ralenti la diffusion du virus sur le territoire métropolitain, confirme l’Académie nationale de Médecine dans un communiqué publié le 9 juin. Cette tendance est attestée par l’évolution du taux de reproduction de l’infection virale R0 qui atteignait la valeur maximum de 2,8 le 15 mars, avant de descendre à 0,8 le 11 mai, puis à 0,7 le 31 mai.”
Des dépistages plus systématiques depuis le 2 juinPourquoi donc les taux de contaminations sont à la hausse le 2 et 3 juin ? Cela est lié au
tests de dépistage. “Depuis le déconfinement, il est demandé que les patients présentant des symptômes évocateurs du Covid-19 ainsi que les sujets contacts d’un cas confirmé soient dépistés pour le Sars-CoV-2“, indique Santé publique France. Le dépistage virologique n’était pas systématique pendant le confinement, ce qui impactait les données officielles. Dans une enquête menée par
France Info, le média a remarqué que les variations du nombre quotidien de contaminations “semblent liées” au nombre de tests réalisés. “Le pic de 672 contaminations observé le 2 juin est atteint en même temps qu’un pic du nombre de tests ce même jour, avec 42 674 prélèvements effectués. Même chose le 26 mai, avec 721 contaminations déclarées pour 48 645 tests”, peut-on lire dans l’article. L’enquête souligne également que les jours où les chiffres des nouveaux cas sont bas correspondent aux jours creux (dimanches et jours fériés) où l’activité est réduite et donc pendant lesquels les tests sont peu effectués. Le taux de positivité des tests virologiques qui permet d’évaluer l’évolution de la part des tests positifs dans le temps baisse à en croire France Info. Ainsi, le 13 mai, 2,3% des tests étaient positifs, contre 1,5% le 4 juin. Preuve que l’épidémie est bien dans une phase de contrôle et de décroissance du nombre de nouveaux cas. “En France, comme dans de nombreux autres pays, il est difficile d’estimer le taux d’attaque réel de Covid-19 car de très nombreux malades n’ont pas été testés et les cas suspectés par l’approche syndromique n’ont pas été déclarés”, confirme l’Académie nationale de Médecine.Click Here: New Zealand rugby store