News

La coronographie en pratique

La coronarographie est une technique d’imagerie médicale qui permet de visualiser les artères coronaires. Il peut être suivi de traitement adéquat si un rétrécissement de ces vaisseaux est constaté.

Pourquoi passer une coronarographie ?Le coeur a besoin d’oxygène pour fonctionner. Ce sont les artères coronaires qui l’alimentent afin qu’il puisse assurer son rôle de pompe. Lorsque ces artères se rétrécissent ou se bouchent, le patient est victime d’un infarctus du myocarde ou d’une angine de poitrine. La coronographie permet de visualiser ces artères.
Dr Philippe Durand : La coronarographie est proposée aux patients pour opacifier les artères coronaires, donc chez les patients qui ont principalement des angines de poitrine, c’est-à-dire des douleurs thoraciques. On réalise également l’examen pour l’infarctus du myocarde, à ce moment là l’examen est réalisé en urgence.
Mais la plupart des indications se font sur des patients programmés, l’examen a pour but de visualiser les artères du coeur et donc de visualiser s’il existe des rétrécissements.Quelle préparation avant une coronarographie ?La coronarographie permet donc de voir si les artères coronaires présentent des rétrécissements grâce à un produit de contraste qui va les rendre visibles aux rayons X.Dr Philippe Durand : Pour l’examen, il faut être à jeun parce que l’on va injecter un produit qui contient de l’iode qui peut dans certains cas déclencher des nausées. Pour les patients allergiques à l’iode, une préparation antiallergique se fait la veille de l’examen.Combien de temps dure l’examen ?La coronarographie dure 20 à 30 minutes mais nécessite généralement une journée d’hospitalisation. Plusieurs techniques sont possibles.
Dr Philippe Durand : En pratique, il y a deux possibilités pour réaliser l’examen :
En hospitalisation classique, le patient rentre la veille au soir, l’examen sera réalisé le lendemain et le patient sortira le lendemain de l’examen. L’examen peut se faire par voie fémorale, donc par l’artère fémorale qui nécessite un alitement prolongé après l’examen, au moins 6 heures, c’est donc assez inconfortable pour le patient. La voie la plus confortable c’est la voie radiale, donc par l’artère du poignet.
Il y a aussi l’examen en ambulatoire, c’est-à-dire de réaliser l’examen immédiatement après l’entrée du patient qui pourra sortir 6 heures après la fin de l’examen. Comment se déroule une coronarographie en pratique ?Le patient va être installé sur la table d’examen. Le personnel hospitalier lui branche les appareils pour surveiller sa pression artérielle, sa fréquence cardiaque et son taux d’oxygène sanguin. Après une légère anesthésie locale, le médecin va insérer dans l’artère d’un membre un tuyau pour amener le produit de contraste au niveau du coeur.Dr Philippe Durand : On va monter les sondes à contre courant dans l’artère du poignet (ou dans l’artère fémorale), aller jusqu’au niveau des artères du coeur et donc opacifier les artères du coeur, donc l’artère coronaire gauche puis droite. Ensuite, on va visualiser s’il existe un rétrécissement.La coronarographie est-elle douloureuse ?Dr Philippe Durand : La coronarographie n’est pas douloureuse. Certains patients peuvent être anxieux et donc vont percevoir des petites douleurs. On peut leur faire une petite sédation en utilisant des produits anesthésiques à très petite dose.En fonction des résultats, quelle est la suite de cet examen ?Le médecin, à l’aide de l’écran de contrôle, pose un diagnostic en temps réel. A partir de ce moment, il peut directement si besoin pratiquer les soins adéquats. Dans les deux-tiers des cas, l’artère est directement traitable.
Dr Philippe Durand : Les traitements sont de trois types : on réalise soit un traitement médical seul si ce sont des petites branches qui sont malades, soit réaliser une dilatation coronaire s’il y a rétrécissement sur un gros tronc artériel coronaire.
Donc par la même technique dans la foulé de l’examen dans à peu près 2/3 des cas on va pouvoir traiter l’artère qui est malade : dilater l’artère par un ballonnet et ensuite mettre en place un stent, c’est à dire un grillage métallique qui va étayer l’artère et lui donner un calibre normal et éviter, à long terme, la récidive.
Le dernier traitement possible ce sont les pontages donc en cas d’impossibilité de réaliser une dilatation coronaire ou s’il y a trop de rétrécissements et que le risque de récidive est élevé sur les artères.
Les patients qui subissent un traitement suite à l’examen remontent ensuite dans l’unité de soin intensif. Ils restent environ 48 heures en observation.
Propos recueillis par Sébastien Cuvier, Florence Lemaire et David Bême, juillet 2008Click Here: cheap INTERNATIONAL jersey

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *