Les deux affaires risquent d’envenimer les tensions entre Washington et Pékin. Les Etats-Unis ont annoncé, lundi 28 janvier, une longue série de chefs d’inculpation à l’encontre d’une des dirigeantes de Huawei, au cœur d’un bras de fer diplomatico-judiciaire, mais aussi du géant chinois des télécoms lui-même.Le ministère américain de la Justice a dévoilé 13 chefs d’inculpation, liés à des violations des sanctions américaines contre l’Iran, à l’encontre du groupe chinois et de sa directrice financière Meng Wanzhou, arrêtée au Canada en décembre à la demande des enquêteurs américains, comme l’explique Le Monde.Parallèlement, il a inculpé deux filiales de Huawei, notamment d’association de malfaiteurs en vue de voler des secrets industriels, en l’occurrence des technologies cellulaires de l’américain T-Mobile, à son siège de Bellevue (Etat de Washington). “Manipulations politiques”Le ministère chinois des Affaires étrangères a réagi mardi avec colère, dénonçant des “manipulations politiques”. Pékin reproche régulièrement à Washington de vouloir enrayer à tout prix le développement de ses fleurons technologiques. Dans un communiqué, Huawei a démenti “qu’il, ou une de ses filiales ou sociétés affiliées, ait commis les violations supposées de la loi américaine énoncées dans chacun des actes d’accusation”.La compagnie “n’a pas connaissance d’actes répréhensibles de la part de madame Meng et est persuadée que les tribunaux américains aboutiront à la même conclusion”, a-t-elle indiqué.