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VIDEO. Des enfants prisonniers de la forêt, dans des plantations de cacao en Côte d’Ivoire

A huit heures de route d’Abidjan, à la lisière du Liberia, là où finissent les pistes, voici l’une des dernières forêts classées, protégées, d’Afrique de l’Ouest. Ou plutôt, ce qu’il en reste. Les arbres sont détruits pour céder la place à la culture du cacao. La Côte d’Ivoire fournit 40% de la production mondiale. Le pays lutte contre le travail des enfants, mais dans cette plantation, le très jeune âge des ouvriers saute aux yeux.Tous les jeunes qui travaillent ici sont arrivés enfants. Ils sont là depuis des années, prisonniers de la forêt. C’est le cas d’Aziz. Ses parents sont au Burkina Faso, il ne les a pas vus depuis six ans. “C’est beaucoup de souffrance”, dit-il. Il a aujourd’hui 21 ans. C’est la première année qu’il commence à gagner de l’argent, explique-t-il.Cinq ou six ans de travail gratuit…C’est le secret le plus sombre de certaines plantations de cacao : Aziz vient de travailler cinq ans gratuitement. Et cette année, pour la première fois, son patron lui a donné une petite parcelle de cacao. Aziz a pu vendre sa production et, enfin, toucher un peu d’argent…. puis 210 euros de salaire annuelAli est dans la même situation. Il vient de recevoir une parcelle de son patron. “Je n’ai rien touché jusqu’à ce qu’il décide un jour que j’ai assez travaillé pour avoir ma parcelle”, explique-t-il. Six ans de travail gratuit. Cette année, il a produit un sac et demi sur sa parcelle. C’est-à-dire 180 kilos de cacao, soit 210 euros. Ce sera désormais le salaire annuel d’Ali. Le jeune homme a déjà des dettes, il est pris au piège.Travail contre nourriture, puis paiement en nature. Ce système est généralisé dans les champs du Goin-Débé, comme l’ont découvert les journalistes enquêtant pour ce reportage à voir dans “Envoyé spécial”.Extrait de “Cacao, les enfants pris au piège”, un reportage à voir dans “Envoyé spécial” le 10 janvier 2019.Click Here: cheap all stars rugby jersey

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