Avant de publier La Familia grande et de briser l’omerta sur les faits d’inceste passés sous silence dans sa famille, Camille Kouchner avait des craintes. Ses inquiétudes, elle les avait confiées à la journaliste Ariane Chemin.
Au début du mois de janvier, Camille Kouchner publiait un livre coup de poing, intitulé La Familia grande. Dans cet ouvrage, l’avocate dévoile les faits d’inceste commis par son beau-père Olivier Duhamel sur son frère jumeau, lorsqu’il était adolescent. La sortie de ce livre a secoué la sphère politico-intellectuelle, enlisée dans une puissante omerta depuis des décennies. La journaliste Ariane Chemin, auteure de plusieurs articles dans Le Monde sur l’affaire, a eu l’occasion d’échanger avec Camille Kouchner avant la sortie de son livre. Sur Franceinter, elle est récemment revenue sur les craintes de la fille d’Evelyne Pisier, qui redoutait la publication de l’ouvrage.
“Vous ne vous rendez pas compte de leurs forces, en face. C’est un réseau“, avait-elle confié à la journaliste. Des peurs qui ne l’ont pas empêchées d’aller au bout de sa démarche, déterminée à briser la loi du silence qui a toujours régné dans ce milieu très fermé. Récemment invitée sur le plateau de Quotidien, Camille Kouchner avait affirmé ne rien attendre d’Olivier Duhamel, qui vit désormais isolé dans son domicile parisien. Car le chemin fut long pour en arriver à cette libération de la parole. Pour réussir à assembler les pièces d’un puzzle extrêmement compliqué, la journaliste Ariane Chemin avait également échangé avec Aurélie Filippetti.
“Je l’avais dit à Frédéric Mion”
Si beaucoup étaient au courant des agissements d’Olivier Duhamel, tous se sont tus. A commencer par Frédéric Mion, le directeur de Sciences Po, qui a récemment annoncé sa démission après avoir été éclaboussé par l’affaire. “Je l’avais dit à Frédéric Mion“, avait confié Aurélie Filippetti, alors enseignante à Sciences Po, à Ariane Chemin. Des confessions entendues puis classées sans suite. Interrogée sur l’affaire, Aurélie Filippetti a confié dans les colonnes de Elle : “l’entre-soi, la volonté de protéger l’institution d’un scandale, de protéger certains réseaux, a pris le pas sur la protection des victimes et des étudiants. Dorénavant, la responsabilité de ceux qui auront connaissance des faits est engagée”.
Crédits photos : SIPA
Click Here: sydney roosters team jersey